La chasteté – Partie 1

Introduction

Pour ce premier billet, je voulais m’attaquer à un vaste dossier : celui de la chasteté ! Avant de m’étendre plus sur le sujet dans de futurs billets, voici d’abord quelques bases pour bien comprendre de quoi il s’agit, de mon point de vue du moins.

Tout le monde a sans doute déjà entendu parler de ceux qui se privent d’éjaculer pendant quelques jours histoire d’avoir les « couilles bien pleines » le jour d’un rendez-vous coquin. Alors ce n’est… pas du tout de ça dont il est question 😂. Ce qui nous intéresse ici est disons plus sérieux et ô combien plus symbolique.

Premièrement, même si cela peut être réalisé uniquement au travers de la volonté, dans la très grande majorité des cas cela implique l’utilisation d’une cage de chasteté. En métal ou, très souvent aujourd’hui, en plastique. Le but est d’empêcher au soumis d’avoir une érection, de jouer avec son pénis et donc potentiellement de jouir sans l’autorisation de la personne qui garde les clés (le « keyholder ») ou de son Dominant. La symbolique, dont je faisais référence plus haut, apparaît ici plus clairement. En effet, sacré signe de soumission pour un homme que de céder la possession et le droit à l’usage à autrui de son pénis, ce fameux symbole de virilité et de puissance qui le définit aux yeux de la société comme un Homme. Ne plus pouvoir jouir et avoir du plaisir de la manière traditionnelle permet au soumis de se concentrer exclusivement au plaisir des Hommes qu’il va servir. N’y a-t-il pas qu’un seul sexe qui importe dans une relation Dominant/soumis (D/s) ?

La magie vient avec le temps

L’intérêt se développe en effet sur la durée, avec l’augmentation de la frustration notamment. Donc rester en cage juste le temps d’une session et empêcher le soumis de se branler, c’est sympa mais ça ne correspond pas à ma définition de la chasteté. Pour moi cela s’inscrit dans le temps et idéalement le soumis ne doit pas savoir quand, voire même s’il sera libéré.

Le port de la cage permet aussi au soumis de se voir constamment rappelé sa position. Même si les cages modernes en plastiques se font facilement oublier de par leurs légèretés et leurs très bonnes conceptions, comment ne pas y penser quand chaque tentative d’érection est contrainte (et notamment la fameuse du matin) ou quand il n’est plus possible de faire pipi debout « comme un vrai mec » sans en mettre partout ? Sans parler du rituel quotidien du nettoyage de la cage, avec ou sans déverrouillage. Et aussi tout simplement visuellement : voir son sexe réduit à une « petite chose » qu’on ne peut plus toucher est un signe extrêmement fort pour le soumis.

Un temps d’adaptation

Tu l’auras compris, la chasteté ce n’est pas quelque chose d’anodin. Il y a une adaptation physique et mentale. Et dans bien des cas ça ne se fait pas du jour au lendemain (même si parfois oui, ce qui est mon cas, mais j’y reviendrai dans un autre billet). Le premier défi est de trouver une cage aux bonnes dimensions pour débuter et puis d’habituer, dans un premier temps, son corps à celle-ci. Et c’est souvent là que ça coince. Douleurs, blessures… La cage ne doit évidemment pas faire ça.

Vient ensuite le mental. Mais personne n’a dit qu’être soumis n’était qu’une partie de plaisir 😉 Mais vaut mieux y aller par étape pour laisser, autant au corps qu’à l’esprit, de s’habituer à tout ça. Et puis tu pourras être surpris un jour de te rendre compte que tu es mieux avec ta cage que sans. Et là c’est jackpot !

Voilà, c’est pour toutes ces raisons que je pense que la cage de chasteté est, dans la plupart des cas du moins, un incontournable pour le développement d’une relation D/s sur le long terme.

Et si je n’ai pas de Dominant/Keyholder ?

Tout d’abord, il est bien entendu possible de pratiquer seul même si, je suis bien d’accord, une grande partie de l’intérêt est perdu. Mais cela peut être intéressant, histoire justement de passer les étapes, parfois fastidieuses, du choix de la bonne cage et de s’habituer à la porter. Et puis se fixer ses propres objectifs (rester en cage une semaine, puis 10 jours, deux semaines, etc…) et s’y tenir est non seulement gratifiant mais est aussi un excellent entraînement pour le jour où tu trouveras quelqu’un à qui confier les clés.

Mais prudence quand même. L’excitation et l’envie que ta chasteté devienne du sérieux ne doivent pas te pousser à confier tes clés à n’importe qui. Sur le net on trouve facilement des gens qui se proposent d’être Keyholder. Ca peut paraître évident, mais ne donne pas ou n’envoie pas tes clés au premier venu. Et dans tous les cas, conserve une des clés pour les cas d’urgence. En effet, plein de raisons peuvent justifier que tu sois contraint d’enlever la cage rapidement (notamment pour des raisons de santé, physique ou mentale lié à son port). C’est là où les limites du « fun » de la pratique rejoignent la raison. Mais il y a toujours moyen de sécuriser ton double, avec un scellé par exemple, pour prouver que tu ne l’as pas utilisée.

De toutes manières, en tant que bon soumis, tu n’as pas envie de désobéir à ton Dominant n’est-ce pas ? En plus, si tu atteins le stade où tu es mieux avec ta cage que sans, ces sécurités deviendront presque anecdotiques puisque tu n’auras de toutes façons pas envie d’enlever ta cage. Disons que ce serait plus là pour faire face à un moment de faiblesse 😉

Voilà pour cette intro. Il y a encore énormément de choses à dire sur la chasteté. Mais si entre temps tu as des questions, n’hésite pas à les poser en commentaire ou à m’écrire. Je ferai au mieux pour y répondre.

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