
Je vais pas tourner autour du pot, bonne première impression !
Pour un gars comme moi, timide, plutôt renfermé, qui vit sa vie de soumis dans l’intimité, il n’y a aucun doute, le Darklands est une expérience incroyable. Et ça a commencé avant même d’arriver à Anvers. J’étais déjà tout fou de constater que le train qui m’amenait de Bruxelles à la capitale mondiale du diamant (et du fétichisme actuellement :D) était en bonne partie rempli de mecs se rendant au festival. Mais ça c’était rien. Dès mes premiers pas dans la ville je constate que « nous » sommes partout, même si à ce moment là ils sont encore peu nombreux à revêtir leurs tenues favorites. Mais il y a souvent un signe évocateur, ça se sent… on se reconnait en sommes. Et c’est chouette.
Hôtels pour fétichistes et autres kinksters
Vu l’affluence pour ce festival, plusieurs hôtels sont partenaires pour l’hébergement des participants. J’avais réservé ma chambre dans l’un de ces hôtels. Et ça m’a permis de voir des situations qui, pour moi, sont amusantes car tellement inhabituelles. Par exemple, avant moi et après moi, toutes les personnes présentes pour le check-in à mon hôtel étaient là pour le Darklands. Et là, certains sont déjà partiellement lookés. Le contraste dans ce lobby plutôt chicos et ces looks c’est juste trop bien. Le deuxième jour, lors du petit déjeuner, à l’exception de deux ou trois tables, la salle était pleine de participants. Un peu de cuir par-ci, beaucoup de t-shirt aux inscriptions ou logos évocateurs, une casquette avec des oreilles de chien par-là… C’est fun et bon enfant. Enfin, c’est très amusant d’ouvrir une appli comme Recon et de voir autant de profils situés à moins de 30m 😀 Mon propre profil était même plus localisé dans les plus proches 🤔 Un peu à l’ouest l’appli 🤣
Un monde dans un monde
Entre les secteurs de ces hôtels partenaires et le « Waagnatie Expo & Events« , l’endroit où se déroule le Darklands, en se baladant on va immanquablement croiser plusieurs participants. Et sur le chemin du festival, cette fois, les looks sont déjà au moins en partie portés. Et cela dans l’indifférence la plus totale. J’ai conscience que c’est un peu artificiel : le festival, l’effet de groupe, etc… on vit un peu dans une bulle, mais ça ne me fait pas oublier qu’au quotidien, pour beaucoup, il est difficile, voire impossible de pouvoir être aussi libre. Si un look total cuir passe encore relativement facilement, un full-latex ou un puppy peut difficilement se balader comme il l’entend dans son quotidien. Quoi qu’il en soit, pour le moment j’en profite. De voir tout ça, tous ces mecs aux styles, aux fétiches et kinks différents, se comporter comme si c’était la chose la plus naturelle au monde qu’est-ce que c’est rafraîchissant !
1er jour : pré-ouverture…
Si tu as lu ma présentation ou mon premier article sur le Darklands, tu ne seras pas surpris, mais j’étais très nerveux pour ce premier jour. Je savais juste qu’il n’y aurait pas encore grand chose, si ce n’est la possibilité de récupérer son pass en évitant la foule, de trouver son casier (si tu comptes te rendre au Darklands l’année prochaine, je te recommande fortement d’en pré-commander un, en sachant que le petit casier est vraiment petit et offre juste assez de place pour poser la veste et un petit sac souple) et, pour ceux pour qui ce n’est pas un défi, de commencer à socialiser.
Ca s’avère vraiment compliqué pour moi. Tout le monde à l’air super à l’aise alors que moi je ne le suis pas du tout. Et je dois bien reconnaître que certains looks ajoutent encore une couche dans cette impression d’assurance, rendant l’approche encore plus compliquée. C’est donc une entrée en matière assez déstabilisante j’avoue, mais je regarde et j’essaie de m’habituer, à mon rythme, à l’ambiance.
Après la présentation des candidats à l’élection de Mr. Fetish World 2024, je retourne à l’hôtel et c’est finalement sur le trajet de retour que j’arrive à discuter un peu avec un groupe de mecs que j’avais déjà croisé à plusieurs reprises, dont à l’hôtel et dans le tram à l’aller. C’était le prétexte pour entamer la discussion 😉
… et soirée au « Boots »
Après avoir galéré pour trouver un endroit où manger dans le quartier de la gare centrale et qui ne soit pas mal noté sur Google Maps, il était temps de se préparer pour l’une des premières soirées du Darklands. Elle ne se déroulait pas au Waagnatie, mais au club « The Boots », réputé bien au-delà des frontières belges apparemment. Je suis timide, mais aussi très curieux. Et puis ce voyage au Darklands c’était principalement pour me challenger et pas vraiment pour le sexe en fait. Je n’allais donc pas m’arrêter aux portes d’un « cruising club ». Mais je t’avoue que j’étais pas forcément préparé à ça. Je n’ai pas été choqué (il m’en faudrait vraiment beaucoup plus honnêtement), mais je m’attendais pas à autant de monde et à une telle désinhibition sexuelle. Ca baise pratiquement dans tous les coins. Alors clairement, j’ai pas une expérience de fou en terme de cruising (tiens, faudra que je t’en parles à l’occasion), mais j’étais plutôt habitué aux lieux où les gars faisaient ça dans un coin sombre ou une pièce privée, mais pas forcément sur le siège d’à côté quand tu veux te commander un coca au bar. Je vais être très clair, ça ne me dérange absolument pas. Mais bon, je suis ni exhib ni particulièrement voyeur, donc ça ne me branche pas plus que ça.
J’étais en fait nettement plus intéressé de mater tout ce qui avait trait à un rapport de Domination/soumission. Comme ce Maître qui tenait son soumis en laisse avec une chaîne épaisse, cadenassée à un collier en acier autour du coup de l’esclave. De voir leurs protocoles en action, comme quand l’esclave est allé commander au bar pour son Maître : le voir se mettre à genou et tendre respectueusement la boisson à son Maître. Ou ces soumis, près du DJ, qui léchaient avidement les bottes de Dominants lookés cuir. Ca, j’avoue, ça me rendait fou !
Pour le reste, j’ai été sage 😀 J’avais l’autorisation de mon Dominant pour me rendre dans de tels endroits lors de ce voyage, mais toujours en respectant certaines règles. Alors même si je cherche à me décoincer un peu, le contexte s’y prêtait plutôt difficilement en ce qui me concerne. Cela dit, si tu n’as pas froid aux yeux, un détour par le « Boots » peut être intéressant. N’hésite pas à consulter leur site internet (www.the-boots.com), l’accès semble très réglementé, notamment en terme de dress code, lors des soirées régulières. Ce soir là ça semblait moins strict mais j’ai pas l’impression que ça soit tous les soirs pareil.
A suivre… 🙂