Chasteté : Mon parcours (2/3)

Tout d’abord, mes excuses pour avoir mis tant de temps à te proposer la suite. Je tâcherai d’être plus régulier à l’avenir. Ensuite, si tu tombes sur cet article un peu par hasard, je t’invite d’abord à lire la première partie détaillant mon parcours de chasteté 😉

Me voilà donc avec mon Prince-Albert et ma cage que je n’ai désormais plus le droit de retirer, y compris donc pour le nettoyage. Comme je le disais précédemment, celui-ci est même facilité puisque le piercing retient la cage et évite que le pénis n’en sorte accidentellement lors du nettoyage, comme jusqu’à présent.

Le port est donc devenu permanent avec ce piercing, même si j’avais encore possession des clés à ce moment là. Pour la petite anecdote, j’avais toujours un double sur moi sur le trousseau de clés de chez moi. Pour certains ça aurait pu être une tentation bien trop forte, mais je ne m’en suis pourtant jamais servi autrement que pour ce qui m’était autorisé. Je ne prétend pas par là avoir été un meilleur soumis que d’autres, juste que pour moi le verrou était clairement plus dans ma tête que physiquement sur la cage. Et la nuance a toute son importance dans « l’acceptation » de la cage.

Mais avant de revenir sur cette étape du piercing, permets moi de refaire un petit bon en arrière pour te détailler ce que représente la chasteté pour moi, pourquoi cela me fait autant de bien et pourquoi ce piercing, et l’objectif qu’il va servir à atteindre, sont si déterminants.

Pourquoi la cage ?

J’avais déjà abordé le sujet dans les grandes lignes dans mon tout premier article sur le site. Mais pour reprendre de manière plus détaillée et personnelle ce que représente la chasteté pour moi, je dirais en premier lieu que c’est un très important signe de dévouement envers mon Dominant. « Sacrifier » mon sexe, ou plutôt mon habilité à m’en servir sexuellement, ne plus pouvoir avoir d’érections ou jouir de manière traditionnelle, d’une part, mais aussi, d’autre part, m’afficher indubitablement en tant que soumis pour qui me verrait nu sont autant de démonstrations de ma soumission et de ma fidélité envers Lui.

Deuxièmement, il y a une raison qui coule presque de source. C’est un peu cru mais je dois être franc: mon sexe ne me sert à rien. Je ne suis pas actif et je n’aime pas du tout être sucé. Certes, avant d’être en cage, il me servait à me masturber. Et aujourd’hui je remets sérieusement en doute le plaisir que ça pouvait m’apporter. Oui, j’ai aimé le faire et oui, je ne m’en suis pas privé. Je le faisais quasi quotidiennement et souvent plusieurs fois par jour. C’était devenu assez machinal mais surtout jamais vraiment satisfaisant. Il y a derrière ça une sorte de quête de l’orgasme parfait. Mais c’était en vain car pour moi, je le sais aujourd’hui, ce n’est pas par ce biais que je suis en mesure de l’atteindre. Mais j’y reviendrai 😉 Bref, à part uriner donc, franchement je ne vois pas. De plus, et j’imagine que peu de gens en seront surpris de la part d’un soumis, j’ai toujours préféré donner du plaisir aux autres plutôt qu’on m’en donne (du moins de cette façon là). Pour autant je tiens à mon sexe. Et si un pénis en érection est le symbole de l’Homme et de sa virilité, mon sexe enfermé dans sa cage est le symbole de ce que je suis: un soumis, un bâtard. Je tiens donc tout autant à ma sexe en cage qu’un vrai mec tient à son sexe libre.

Troisièmement, je me sens tout simplement plus serein et apaisé avec. En effet, dans notre société paternaliste, il y a constamment des attentes sur l’homme pour qu’il soit un leader, fort, viril et, sexuellement parlant, actif et performant. Sans pour autant être un « femboy », je ne me reconnais pas dans beaucoup de ces points. Mais ces attentes créent une pression, bien connue mais sournoise, qui fait qu’il est bien souvent difficile d’assumer ou de s’assumer quand l’un ou plusieurs de ces points font défaut. La cage a pour moi, d’une certaine manière, le mérite de remettre les points sur les i, de ne plus subir cette pression ni cette dualité entre ce que je montre et ce que je ressens. Mon statut est acté, je n’ai plus à m’en soucier, d’où l’apaisement et la sérénité. Il en va de même pour plein d’autres aspects évidemment, dont bien entendu celui de s’assumer en tant que soumis.

Quatrième et dernier point, je dirais que depuis que j’ai pu commencer à vivre en tant que soumis, mon besoin d’être cadré, contrôlé, de suivre des règles et des protocoles est devenu encore plus fort. Et la cage impose indirectement tout cela au quotidien, jusque dans des moments en apparence anodins comme aller aux toilettes ou prendre sa douche. En effet, mon Dominant ne m’oblige pas à ne plus uriner debout comme les vrais mecs mais c’est une règle qui s’impose par elle même, au risque d’en mettre partout si on ne la suit pas (et c’est encore plus vrai avec le piercing). Quant à la douche, c’est tout un rituel pour le nettoyage, le séchage, le soin de la peau, éventuellement le rasage, etc… le tout sans retirer la cage. Si certains pourraient percevoir cela comme des contraintes, cela me parait aujourd’hui tout à fait normal. Quand bien même je ne risque pas d’oublier mon Dominant et qui je suis, toutes ces choses, en plus de sentir ses érections contraintes, en sont des rappels constants. C’est plaisant, rassurant aussi d’une certaine manière. C’est pour cela que je ne perçoit absolument cela ça comme contraignant.

Pour résumer, pour moi la cage de chasteté est l’expression d’une évidence, un outil qui sublime la position de chacune des deux parties d’une relation D/s, qui démontre l’entièreté du dévouement du soumis, physique et mental, envers son Dominant. Et de toutes façons, dans une relation D/s, il n’y a qu’un seul sexe qui compte (spoiler : ce n’est pas celui du soumis 😉) !

Et pourquoi le piercing ?

Beaucoup d’adeptes de la chasteté s’arrêtent au port de la cage, l’enlèvent de temps à autres, passent même des périodes prolongées sans la porter, etc… Toutes ces variations sont évidemment valides et respectables. Ceci dit, en ce qui me concerne, porter la cage juste quelques jours ne me correspond pas. A l’image de la soumission qui s’arrêterait à la porte de la chambre à coucher : inconcevable pour moi. Il est donc très vite apparu que la chasteté suivrait chez moi une variante plus « stricte », voire extrême pour certains.

En effet, la pose de ce piercing n’était en fait que la première étape vers quelque chose d’encore plus symbolique et… définitif. Le but ? Atteindre l’objectif ultime dans ce curieux voyage qu’est la chasteté masculine…

Rendez-vous dans la troisième partie pour en savoir plus 😉

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