Comme tu as pu le lire dans l’article précédent, je porte désormais une nouvelle cage en métal. Cette nouvelle étape dans mon parcours de chasteté n’est pas sans certains effets : nouvelles perceptions et nouveaux défis sont au rendez-vous.

Une cage vraiment inviolable
Avant de porter cette cage en métal j’avais donc porté deux cages en plastique. Un même modèle ; d’abord une grande, puis une plus petite. Les deux avaient finis par se casser par endroit, heureusement sans affecter leurs fonctions premières. Mais la confiance en la solidité et la fiabilité de ce type de cage, en particulier pour le long terme, était évidemment remise en question.
Ceci dit, je dois préciser mon propos sur la solidité : il ne faut pas oublier que je portais ces cages de façon permanente (ou presque si on ne compte pas les retraits pour le nettoyage que je pouvais faire au début ou mon piercing) depuis quasi 2 ans lorsque je suis passé à la cage en métal. La durée de vie était donc d’environ une année chacune pour un port 24h/24 et 7j/7. Ça reste donc absolument un bon investissement, surtout pour débuter et/ou si le port n’est prévu que pour une durée limitée. Ces cages étaient inspirées du célèbre modèle Cobra de Kink3D, le fabricant californien qui a révolutionné le marché avec leurs cages en impression 3D, mais nettement moins cher. Je t’avoue que je ne tiendrais évidemment pas le même discours si j’avais payé le prix fort et qu’elles m’avaient lâchées après une année. Et pour qu’il n’y ait pas de malentendu, je n’ai encore jamais lu de mauvaise critique concernant la fiabilité des cages de chez Kink3D. Disons qu’il n’est peut-être pas nécessaire d’investir dans une cage onéreuse au début, mais de toute évidence plus la chasteté devient sérieuse et permanente, plus l’investissement se justifie.
Bref, le passage à la cage en métal, en plus de résoudre les problèmes évoqués dans le précédent article, avait donc l’indéniable avantage de la solidité. Et, un drôle de sentiment est venu avec. En effet, si le plastique pouvait se casser par usure, cela voulait dire qu’il pouvait aussi être volontairement cassé. Et, une fois que c’est là, c’est une constatation quasi impossible à chasser de son esprit, ce qui est très nuisible à ce qui est recherché avec la chasteté. Heureusement, c’est une toute autre affaire avec le métal. Si on est jamais à l’abri d’un défaut, comme par exemple une faiblesse au niveau des parties soudées, difficile de s’imaginer pouvoir briser la cage sur un coup de tête pour s’en échapper. C’est une vraie prison, de haute sécurité dans mon cas si on considère son piercing intégré, passant par mon Prince-Albert et impossible à enlever sans retirer la cage.
C’est pourtant un sentiment assez curieux sachant que je n’ai aucune envie de me séparer de ma cage! Il me parait donc totalement inconcevable même de seulement imaginer tirer profit d’une quelconque faiblesse de la cage. Mais pourtant, le fait d’être conscient de cette inviolabilité, de cette solidité du métal, a un impact psychologique important. Je me suis rendu compte que, quand bien même je veux être et rester en cage, j’avais besoin de sentir, en plus de ma volonté, que je n’avais pas le choix. Que cette chasteté était bel et bien permanente, définitive même (je l’espère sincèrement) et que tout cela allait au-delà d’un « simple » symbole. J’avais besoin de savoir que, quoi qu’il arrive, si pour je ne sais qu’elle raison un jour j’aurais envie de tricher, qu’elle résisterait.
Mon discours peut paraître faussement exagéré quand on sait que j’ai toujours une clé de secours à disposition. Clé qui n’est sécurisée que par un cadenas numéroté, à usage unique… en plastique. Il ne faut pas toujours chercher une cohérence dans nos ressentis. La sécurité que je ressens en portant cette cage en métal me fait du bien et m’apaise, c’est ça qui importe. Quant au cadenas en plastique il y a deux choses qui compensent sa fragilité. Premièrement, c’est la confiance que mon Dominant me fait l’honneur de me donner, et que je ne veux trahir sous aucun prétexte. Je ne briserai ce cadenas qu’en cas d’absolue nécessité (santé essentiellement). Deuxièmement, je n’ai profondément plus envie d’avoir d’érection. Il n’est pas question ici d’une quelconque dysmorphophobie, juste d’une pleine acceptation et compréhension de qui je suis, de ce qui me fait du bien et me donne un vrai plaisir. Et ce n’est pas au travers de mon sexe, pour autant qu’il soit encore cohérent de l’appeler ainsi.
Ces nouvelles perceptions sur ma chasteté, auxquelles je ne m’attendais pas véritablement, sont en tous cas vraiment plus que bienvenues. C’est toujours super de mieux se connaître et se comprendre.
La détectabilité
J’avais lu ici ou là que le titanium, l’alliage dont est composé la nouvelle cage, ne faisait pas réagir les détecteurs de métaux dans les aéroports par exemple. Malgré tout, je savais qu’en passant à ce matériau ça serait une situation à laquelle je risquais de devoir m’exposer.
Savoir s’il est possible de passer la sécurité à l’aéroport en portant sa cage est une interrogation qui revient très très fréquemment. Je peux déjà te rassurer tout de suite concernant les cages en plastique, ça passe sans problème. Et ce n’est pas la petite serrure qui va déclencher quoi que ce soit : j’ai plus de métal sur mon corps avec mes piercing que cette petite serrure et ça n’a jamais posé le moindre problème. Par contre, certains modèles de cages se ferment avec un vrai cadenas. Là, je peux pas dire, mais le risque n’est pas négligeable que ça sonne.
Pour revenir à la cage en métal, on peut trouver sur le net des récits de soumis pour qui ça a été jusqu’à devoir se mettre nu et montrer la cage. Certains, du genre exhibitionniste ou à la recherche de situations humiliantes, pourraient trouver ça excitant, mais dans bien des cas, afin de s’éviter ça ou un retard potentiel à l’embarquement, beaucoup de soumis sont autorisés (ou s’autorisent, s’ils n’ont pas de Dominant) à retirer leur cage juste le temps de passer la sécurité.
Aussi surprenant que cela puisse paraître pour quelqu’un de timide comme moi, qui aurait plutôt tendance à tout faire pour éviter ce genre de situation, je n’ai pas eu une seule seconde d’hésitation. Il était hors de question d’enlever la cage pour prendre l’avion. Cette immédiate certitude était pour moi une nouvelle démonstration (si c’était encore nécessaire) de toute l’importance que la chasteté revêt pour moi, de ma dévotion envers mon Dominant et de la signification que représente le fait de porter Sa cage. Je préfère donc complètement devoir subir cette situation, aussi gênante puisse-t-elle être pour moi, que d’enlever ma cage, même l’espace d’une dizaine de minutes, pour des raisons de commodité.
Dans le travail que je fais pour m’assumer et pour gérer ma timidité, c’est vraiment un très grand pas dont je suis très fier, Sans cette étape du passage à la cage en métal je ne me serais peut-être pas rendu compte des progrès que j’avais fait en la matière. Mais preuve en est une nouvelle fois que le BDSM n’a rien d’avilissant et qu’une saine relation D/s tire en réalité les gens vers le haut !
Quant à la petite histoire, oui j’ai repris l’avion et… le titanium fait bel et bien sonner les détecteurs de métaux. J’ai eu droit aux questions, à la « fouille » plus poussée dans une cabine séparée (en restant habillé cela dit) ou au passage par les nouveaux scanners corporels. Rien de si terrible au final (jusqu’à présent du moins). Je sais maintenant à quoi m’attendre et j’arrive simplement encore un peu plus en avance à l’aéroport au cas où je devais tomber sur un agent un peu plus zélé. Et dans l’éventualité où un contrôle devrait un jour m’amener à devoir montrer la cage à un inconnu, le moment de gêne passé, je suis convaincu que j’en ressortirai fier d’avoir affronté l’une de mes peurs et de ne pas avoir cédé aux habituels stratégies d’évitements, bien connus des timides et autres anxieux.
La beauté du métal
Pour terminer, même si les techniques actuelles d’impression 3D permettent de créer des cages aux look et couleurs sympa, ça n’égal pas la beauté du métal et les significations qui vont avec : solidité, sérieux de l’engagement, noblesse du matériau, etc. Et ce n’est d’ailleurs pas pour rien que le métal est intimement lié aux divers symboles du BDSM (chaînes, entraves…). Mais je pourrais aussi ajouter que cela s’accorde parfaitement avec d’autres accessoires que je suis amené à porter comme les Ball-Stretchers, eux aussi en métal, et dont il faudra d’ailleurs que je te parles prochainement 😉 Une touche de cohérence, un visuel plus attrayant… des petits plus qui, je le sais, plaisent à mon Dominant et donc m’importent beaucoup.
Bref, tu l’auras sans doute compris, mais j’adore ma nouvelle cage ! Pour ce qu’elle me fait ressentir, ce qu’elle m’a fait comprendre sur moi même et ce qu’elle représente dans mon engagement en tant que soumis envers mon Dominant. Je suis vraiment très fier et honoré de porter cette nouvelle cage, Sa nouvelle cage.